Vivian (1990) et Lothar (1999), le Valais aussi concerné

Les deux derniers ouragans Vivian et Lothar ont profondément marqué les esprits des forestiers. Financièrement, des investissements importants en soins aux forêts sont anéantis en quelques heures. Des forêts soignées et offrant des espaces de détente deviennent impraticables et dangereuses. Des forêts protectrices offrent de grandes surfaces ouvertes ne retenant ni le manteau neigeux, ni les chutes de pierres.

Après 25 ans, respectivement 16 ans, l’Institut fédéral de recherches (WSL) publie divers articles sur le sujets. Si à basse altitude le rajeunissement est suffisant, en haute altitude il demeure encore insuffisant pour assurer l’efficacité des forêts protectrices. Les bois imbriqués laissés sur place ont joué un rôle favorable les premières années, mais ceux-ci se sont tassés et leur effet a diminué ensuite. A contrario, l’évacuation des bois a eu une influence positive sur la densité du rajeunissement.

Pour le Valais, Roland Métral, ingénieur gestion des forêts du Bas-Valais, fait l’historique des 50 dernières années dans le Bas-Valais dans un essai. Il note une particularité valaisanne : le rôle important joué par le mélèze et le sorbier des oiseleurs pour la régénération des forêts. Le problème des dégâts du gibier, qui réduit la diversité des jeunes pousses, est mis en évidence. Et de conclure qu’avec les changements climatiques annoncés, l’importance du mélange d’essences en station va encore s’accentuer.

Voir également La Forêt 2004-11 « Le rajeunissement des forêts après la tempête Vivian« , R. Métral, T. Darbellay