Arbre hors-forêt: Foresterie urbaine et agroforesterie

L’OFEV porte un intérêt important aux arbres hors-forêt notamment en lien avec les infrastructures écologiques et l’atténuation des effets des changements climatiques. Ces arbres hors-forêt sont présents dans le milieu urbain (foresterie urbaine) et dans le milieu agricole (agroforesterie). Les prestations offertes par ces arbres sont à mettre en avant et à valoriser :

  • La séquestration du CO2
  • La dépollution de l’eau
  • L’atténuation de la température ambiante
  • L’amélioration de la fertilité des sols
  • La création d’espace de détente
  • La formation de matériaux durable
  • etc.

Les arbres hors-forêt sont compris dans la politique forestière 2021-2024, notamment dans les objectifs 6 et 10. La gestion durable de ces entités spatiales individuelles (pas contenus dans un peuplement) nécessite encore des études afin d’assurer leur promotion, valorisation et sauvegarde. L’OFEV collabore avec l’OFAG sur le thème de l’agroforesterie et avec diverses villes et réseaux d’acteurs (comme ArboCityNet) afin de développer la foresterie urbaine.

Liuzhou forest city

De l’utopie à la réalité, cela a toutes les chances de se passer en Chine actuellement.

L’architecte Stefano Boeri  a réalisé en 2016 un projet de forêt urbaine sur une surface de 138.5 ha à Liuzhou en Chine. Cette ville, habitée par un demi-million d’habitant, est située au sud de la province de Guangxi dans une région montagneuse. Cette région est connue mondialement pour ces épisodes de smog à cause de la surpopulation.

La municipalité de Liuzhou a mandaté Boeri pour une planification urbaine, dont le projet a abouti à la première ville-forêt. Les prototypes à Milan des forêts verticales a permis de développer l’idée d’association saine et équilibrée entre la biodiversité des espèces et les humains dans un environnement urbain. La ville-forêt de Liuzhou habritera 30’000 habitants ainsi que 40’000 arbres et 1 million de plantes d’une centaine d’espèce différente.

Il bosco verticale, Milano

Le résultat d’une telle ville-forêt en termes de dépollution  est l’absorption d’environ 10’000 tonnes de CO2 et 57 tonnes de micro-particules chaque année, ainsi que la production d’environ 900 tonnes d’oxygène. Pour la santé humaine, la ville-forêt permettra d’améliorer fortement la qualité de l’air, de diminuer la température moyenne des îlots de chaleur et de générer une barrière acoustique à la pollution sonore. Pour la biodiversité des espèces végétales et animales vivants dans l’écosystème voisin, ce sont une multitude de nouveau habitat disponible pour leur développement.

Le projet a débuté en 2017 et devrait se terminer en 2020.

Stefano Boeri a un projet similaire de foresterie urbaine à Lausanne, le projet The Tower of Cedars (en cours depuis 2015).